Tabaski

Tabaski
Tabaski
Le planning de la 2ième semaine était vaguement prévu. Lundi, Alain devait partir avec le mécanicien auto, monter un moteur dans un village voisin. Nous sommes en Afrique, les pieces n’étaient pas arrivées, il est alors parti aux ruches avec Nazaire. Ce jour là, une agitation particulière anima soudain le village. Hilarion nous informa que demain c’est la fête du mouton pour les Musulmans. Le soir Fatiou, le couturier discret mais trés gentil, nous invite chez lui pour fêter Tabaski. Nous acceptons avec plaisir.

Hilarion nous accompagne donc mardi midi chez Fatiou. Il nous reçoit dans son salon, lui reste avec ses collègues dehors et les femmes sont dans la cuisine. Nous mangeons un plat de fête, igname pilé, bélier et sauce sésame. On mange avec la main droite l’igname pilé, boule pâteuse et blanche que l’on trempe dans la sauce et l’on fait pareil pour les morceaux de Bélier. Le premier jour, on mange la tête, les pattes et les intestins et le deuxième jour les parties nobles. Après le repas, une troupe de danseurs du village envahie la terrasse de Fatiou, Alain danse.

Fatiou, voulant nous faire plaisir, nous montre son materiel hifi.Tout le monde s’installe devant l’écran, on regarde un film de gangsters africains, un sorte de robin des bois bagarreur. Le DVD est en yoruba (le dialecte local) et sous-titré en Anglais. D’aprés Alain, la traduction est mauvaise. Ce fut un drole de moment, eux il étaient heureux comme des enfants devant un nouveau jouet et nous hébétés, nous attendions quelque chose de plus traditionnel. Pour finir, nous passons les photos et les films de notre appareil photo sur la télé, ils sont surpris. Ensuite on s’eclipse discrètement et nous les laissons terminer leur film.

Le lendemain, c’est reparti! Un peule, éleveur de chèvres nous invite à manger pour me remercier d’avoir traité ses bêtes. A 10h30, on déguste igname pilé, cabri et sauce sesame. Le cabri, c’est beaucoup moins fort que le bélier. Nous rentrons à midi, notre repas nous attend. On ne peut plus rien avalé. Odette, notre cuisinière est contrariée, elle croit que nous n’aimons pas sa cuisine. Et ça continue encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord! Dans l’après-midi, une conseillère d’Hilarion nous invite à 16h. Je m’imagine deja un bon petit gouter avec des spécialités d’ici, sucré évidemment. Mais les béninois ne connaissent pas de patisseries, dommage! La maitresse de maison nous a préparé la pate rouge (farine de maïs, piment, tomate), sauce moyo (tomate oignons, piment) en premier plat et en deuxième plat riz sauce tomate. Il est interdit de refuser de manger, c’est trés mal vu! On s’execute et nous rentrons gavés. On finit Tabaski sur les rotules. Demain on visite la deuxième école primaire, le groupe B.

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