Visite chez les Peules

Vétérinaire dans un camps Peul
Vétérinaire dans un camps Peul
Ce matin départ à 6h30, Louison et moi, nous allons à la rencontre des Peules. Cette ethnie que l’on retrouve dans plusieurs pays d’Afrique noire, gère l’élevage du gros bétail depuis des générations. Nous partons en moto derrière Nazaire, un conseiller du chef du village et Rodolphe, le veto de la région. Arrivée au premier campement, les Peules sont prêts. Rodolphe explique la raison de notre venue. Nous voulons déparasiter leurs bêtes avec un produit très complet. Il essaie de sensibiliser les éleveurs sur la prévention des maladies. Mais, la population n’est pas encore prête. L’animal est en liberté totale, le peule n’est là que pour récupérer les bienfaits de dame nature. Une bête à vendre au marché, alors si elle est un peu maigre, ils n’en veulent pas à leur bienfaitrice. Ici, on vend une bête uniquement si on a besoin d’argent ou si elle est malade, pas de recherche de profit. Aujourd’hui avec notre venue, ils sont contents, la providence enfin les dieux leurs apportent du soutien. Il faut espérer que cette action permettra de changer les mentalités petit à petit. Les peules, enthousiastes et confiants, nous présentent leur bêtes. Les animaux sont très dociles, ils s’approchent spontanément de nous et ne montrent aucune agressivité à la contention. Ils veulent absolument que l’on traite le taureau. Belle marque de confiance, on avance!

Louison est ravie car elle participe aux soins avec Rodolphe et moi. Elle administre une solution anti-parasitaire qu’elle dépose sur la ligne du dos des oreilles jusqu’à la queue sur les jeunes bovins. Voilà un dimanche matin efficace, nous avons traiter 40 bêtes, il est 11h. Il commence à faire chaud, nous rentrons voir Alain, Camille et Léonie qui nous attendent pour prendre un rafraichissement à la buvette invité par Fatiou le couturier.

Nous nous installons sous un acajou en compagnie d’Hilarion, le CVA, Fatiou, Richard et leurs frères. Camille en voulant rejoindre Louison dans l’acajou glisse et tombe de tout son poids sur une jambe. Nous sommes quitte pour une bonne entorse. Galère en perspective, tous nos déplacements se font à pied… Pour éviter tout nouvel incident, nous allons nous installer sous une paillote. Le choix de la boisson est rapide bière ou bière. On nous sert chacun une bouteille de 63 cl de bière du Bénin, c’est désaltérant et ce n’est que la première tournée! Rassurez-vous pour les enfants, il y a des sucreries comme ils appellent ça ici : coca, fanta ou sprite.

Nous poursuivons notre discussion sur comment développer Kokoro et comment redynamiser le partenariat avec Vidome. A cette occasion, nous comprenons mieux pourquoi Vidome n’a pas assuré les cours de soutien scolaire en 2010. Chaque débat est ponctuée par une maxime d’Hilarion comme si on ne trouve pas ce que l’on mange on mange ce que l’on trouve. Nous essayons de faire prendre conscience aux conseillés d’Hilarion que l’aide de Vidome ne peut pas être suffisante pour développer Kokoro et qu’il faut s’appuyer sur les forces du village: l’hospitalité, la simplicité, la connaissance et l’intégration au milieu naturel, l’artisanat. Ainsi, la maison en construction pour accueillir les bénévoles de Vidome peut également permettre de loger des voyageurs à la recherches de tourisme équitable. Nous insistons également sur la recherche de projets qui permettront de faire travailler les artisans du village.

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