Toi aussi deviens bénévole cet été au Bénin (juillet et août 2019)

Comme tous les ans depuis 2004, nous recherchons des volontaires pour les mois de juillet et d’août 2019. Les groupes déjà constitués sont acceptés. Les équipes (3 à 4 bénévoles) devront mettre en œuvre diverses activités (artistiques, sportives etc.) inscrites dans un cadre interculturel auprès des jeunes de Kokoro, un village d’environ 4000 habitants situé dans le département des Collines, au centre du Bénin.

Les Missions Courtes sont destinées aux personnes majeures de tous profils, prêtes à vivre une expérience basée sur l’aventure, l’échange culturel et la solidarité.
La mission est aussi pour les bénévoles l’occasion de partager pendant un mois la vie des habitants d’un village du centre du Bénin.
Une très belle aventure vous attend, si vous êtes motivé-e-s déposez votre candidature auprès de La Guilde, notre partenaire historique.

Ne tardez pas !

Enfants de Kokoro
Jeunes de Kokoro

Objectifs de la mission

Les objectifs de la mission sont de soutenir l’éducation des jeunes dans le village de Kokoro par la mise en place d’activités artistiques, culturelles et sportives, le dialogue interculturel et le soutien scolaire.

Kokoro ne constitue pas un village enclavé: la route nationale, reliant Cotonou à Parakou, traverse le village et relie Kokoro au reste du pays. Néanmoins, le village fait face à plusieurs difficultés, relatives notamment aux opportunités limitées d’activité économique, au manque de moyens et d’infrastructures publiques etc. Dans ce contexte, et alors que les jeunes s’engagent dans leurs études et aspirent à découvrir le monde, le projet entend accompagner leur épanouissement au travers d’activités artistiques, sportives et, éventuellement, artisanales (en fonction des compétences des bénévoles), les ouvrir à la différence culturelle (une ouverture qui concerne simultanément les bénévoles envoyés depuis la France) et apporter ponctuellement une aide scolaire ciblée en fonction de la demande sur place et du profil des bénévoles envoyés (étudiants en métiers de l’enseignement).

Descriptif détaillé de la mission

Le projet cible les écoliers (maternelle et primaire) et collégiens du village de Kokoro, âgés de 2 à 16 ans environ, soit environ 80 jeunes. Les missions précédentes avaient en général divisé la journée en deux: le matin était dédié au soutien scolaire (pour les collégiens), et l’après-midi aux activités ludiques et sportives avec tous les enfants du village (écoliers et collégiens). Après le déjeuner et un temps de repos, les activités reprenaient à 15h dans la cour de l’école primaire.

Néanmoins, après discussion avec le village, il apparait que le volet “soutien scolaire” n’est pas le plus adapté pour les collégiens qui sortent d’une année scolaire. Par ailleurs, cette activité pose question au regard des compétences réelles des bénévoles, qui ne sont pas tous formés à la pédagogie. Vidome conseille donc de ne conserver des activités de soutien scolaire (renforcement en français et mathématiques) qu’à condition qu’une partie des bénévoles soit formée à la pédagogie et aux métiers de l’enseignement. Le soutien scolaire ciblerait alors des élèves du primaire (plutôt niveau CM). Les autres bénévoles organiseraient le matin des activités artistiques/culturelles/artisanales, avec le but de monter un projet sur toute la durée du séjour. Les après-midis resteraient consacrés aux activités ludiques et sportives à destination de tous les enfants (écoliers et collégiens) du village.

A noter: la mission ayant lieu lors des vacances scolaires, les bénévoles peuvent éventuellement solliciter l’aide des lycéens du village pour mener à bien certaines de leurs activités.

Trois fillettes africaines

Profil du candidat recherché

Formation
Jeunes travailleurs, étudiants, enseignants, éducateurs ou tout professionnel engagé dans le développement du lien social.

Expérience(s)
Une expérience préalable dans l’animation auprès des jeunes serait un vrai plus.

Qualité(s) requise(s)
Dynamisme, motivation, créativité, capacité d’écoute, ouverture d’esprit, compétences pédagogiques pour les éventuels étudiants en métiers de l’enseignement.
Bonne maitrise du Français

Conditions de vie sur place

Logement: Le village de Kokoro s’est cotisé afin de faire construire une maison pour les bénévoles. L’habitation compte 2 chambres de 2 lits doubles et une grande pièce à vivre. Les latrines et douches (au seau) sont situées à l’extérieur, comme d’usage dans nombre d’habitations béninoises.

Accueil à l’aéroport: Les bénévoles seront accueillis à leur arrivée à Cotonou par une ressortissante de Kokoro qui organisera la première nuit. Ils prendront le bus pour Kokoro le lendemain matin.

Nourriture: elle n’est pas prise en charge par le partenaire local. Il faut prévoir environ 2000 Francs CFA par jour et par personne (soit environ 3€)

Santé: la vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire, le traitement anti-palu TRES fortement recommandé, vaccins courants à jour, typhoïde et hépatite A éventuellement. Pour plus d’infos, rendez vous sur diplomatie.gouv (rubrique : conseils aux voyageurs).

Visa: visa obligatoire à demander à l’ambassade du Bénin à Paris

Transport: en car pour se rendre à Kokoro et en revenir et sur place principalement en taxi (ou à pied au quotidien)

Prévoir avec votre équipe le matériel que vous jugez nécessaire pour mener à bien la mission (matériel pour activités artistiques et sportives, travaux manuels et pédagogiques, fournitures scolaires etc.).

On recherche des bénévoles pour les missions de l’été 2018

Comme tous les ans depuis 2004, nous recherchons des volontaires pour les mois de juillet et d’août 2018. Les groupes sont acceptés. Les équipes (3 à 4 bénévoles) devront mettre en œuvre un projet pédagogique innovant :

  • Enseignements inédits, théâtre, astronomie, botanique, sport…
  • Méthodes nouvelles: travail en groupe, expositions, sorties pédagogiques dans le village…

La mission est aussi pour les bénévoles l’occasion de partager pendant un mois la vie des habitants d’un village d’Afrique de l’Ouest.
Une très belle aventure vous attend, si vous êtes motivé(e)s déposez votre candidature auprès de La Guilde, notre partenaire historique.

Ne tardez pas !

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Vidome recrute des candidats pour les missions de l’été 2014

Comme tous les ans depuis 2004, nous recherchons des volontaires pour les mois de juillet et d’août 2014. Les groupes sont acceptés. Les équipes devront mettre en œuvre un projet pédagogique innovant :

  • Enseignements inédits, théâtre, astronomie, botanique, sport…
  • Méthodes nouvelles: travail en groupe, expositions, sorties pédagogiques dans le village…

La mission est aussi pour les bénévoles l’occasion de partager pendant un mois la vie des habitants d’un village d’Afrique de l’Ouest.
Une très belle aventure vous attend, si vous êtes motivé(e)s déposez votre candidature auprès de La Guilde, notre partenaire historique.

Pour une bonne préparation des missions, les candidatures seront closes au 30 avril 2014. Ne tardez pas !

L’équipe des bénévoles de juillet 2012 sont à Kokoro

DSC03832.JPGJointes par téléphone hier soir, les 4 bénévoles du mois de juillet 2012 sont ravies de leur séjour à Kokoro. Vanessa (professeur des écoles), Caroline (professeur des écoles), Pascale (directrice d’école primaire) et Delphine (psychométricienne) sont arrivées le dimanche 8 juillet à Cotonou. Prises en charge par Léon, notre partenaire local, elles ont passé leur première nuit à Abomey-Calavi. C’est le lendemain qu’elles se sont rendues à Kokoro en taxi. Les villageois leurs ont réservé un accueil chaleureux. Nouveauté de cette année, la “Maison des bénévoles”, construite par les villageois, a été inaugurée et semble pleinement fonctionnelle.

Côté mission, le Directeur du CEG est très impliqué dans l’organisation des cours de soutien scolaire. Les enfants sont nombreux et assidus. Les animations sportives et culturelles ont lieu chaque après-midi et se passent également très bien.

Nous leurs souhaitons une bonne mission.

Départ Kokoro

Danse Guélédé à Kokoro, Bénin
Danse Guélédé à Kokoro, Bénin

Voilà, c’est le dernier jour à Kokoro, RB. La fin du séjour a été fortement perturbé par la maladie de Louison qui n’est toujours pas complètement rétablie. Comme dit Hilarion: « la maladie arrive au galop et repart au pas ». Malgré cela, nos missions sont terminées. Marie a visité tous les élevages du village et traité beaucoup d’animaux. De mon coté, 5 pièces du dispensaire ont maintenant de la lumière et ça fonctionne, reste maintenant au major à poser les ampoules 12V commandées au Nigéria.

 

Hier dans la soirée, nous avons fait la synthèse avec les principaux conseillés du Village et Hilarion. Notre message porté par Marie-Laure, très concernée, a été compris. Nous avons proposé au Village, trois projets dans chacun desquels les auteurs majeurs sont les habitants de Kokoro et ou nous sommes uniquement des facilitateurs. Après, nous sommes allés à la buvette de Fatiou. Là au programme 1,5 litre de bière chacun. Nous avons bien essayé de résister mais impossible de se soustraire aux tournées répétées.

Dimanche matin, Léonie en pleine forme, nous réveille à 6H15 en argumentant: « Maman, papa, la lune est partie; c’est le matin, il faut se réveiller ». Nous voilà donc tous sur le pied de guerre à 6H du matin, objectif rangement des sacs. Et là, il y a challenge avec les achats faits durant les 3 semaines: beurre de karité, vêtements confectionnés par les couturiers du Village, sans compter les cadeaux de l’éleveur de lapins tombé amoureux de Marie. Finalement, nous avons trouvé une place à toutes nos affaires, enfin nous avons utilisé les extensions de nos sacs à dos. J’entends encore la vendeuse du Vieux Campeur: « Prenez des sacs avec des extensions, ça sert toujours ». Mais ce n’est qu’un début, 11 kg de cours du CNED, nous attendent à Cotonou!

Après-midi sieste pour tous, ce soir les Villageois nous ont préparé une nouvelle surprise, la danse Guélédé. Les danses Guélédé sont inscrites au Patrimoine mondiale intangible. A 19H30, les tam-tam se mettent en place devant la maison. Nous sommes encore en plein préparatif chacun ajuste sa tenue de fête locale. Nous sortons, beaucoup de Villageois sont déjà là, les danses commencent. Les danses lentes s’enchainent entrecoupées de courtes poses, puis tout s’accélère. Guélédé arrive, un homme vêtu d’accoutrements colorés portant un masque blanc représentant une figure féminine. Guélédé danse, invoque les divinités, nous salue… Demain matin départ pour Cotonou.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à découvrir le site de la famille autour du monde: Le tour du monde de Chagada.

Les photos de leur passage au Bénin sont ici: Photos du Bénin.

Tabaski

Tabaski
Tabaski
Le planning de la 2ième semaine était vaguement prévu. Lundi, Alain devait partir avec le mécanicien auto, monter un moteur dans un village voisin. Nous sommes en Afrique, les pieces n’étaient pas arrivées, il est alors parti aux ruches avec Nazaire. Ce jour là, une agitation particulière anima soudain le village. Hilarion nous informa que demain c’est la fête du mouton pour les Musulmans. Le soir Fatiou, le couturier discret mais trés gentil, nous invite chez lui pour fêter Tabaski. Nous acceptons avec plaisir.

Hilarion nous accompagne donc mardi midi chez Fatiou. Il nous reçoit dans son salon, lui reste avec ses collègues dehors et les femmes sont dans la cuisine. Nous mangeons un plat de fête, igname pilé, bélier et sauce sésame. On mange avec la main droite l’igname pilé, boule pâteuse et blanche que l’on trempe dans la sauce et l’on fait pareil pour les morceaux de Bélier. Le premier jour, on mange la tête, les pattes et les intestins et le deuxième jour les parties nobles. Après le repas, une troupe de danseurs du village envahie la terrasse de Fatiou, Alain danse.

Fatiou, voulant nous faire plaisir, nous montre son materiel hifi.Tout le monde s’installe devant l’écran, on regarde un film de gangsters africains, un sorte de robin des bois bagarreur. Le DVD est en yoruba (le dialecte local) et sous-titré en Anglais. D’aprés Alain, la traduction est mauvaise. Ce fut un drole de moment, eux il étaient heureux comme des enfants devant un nouveau jouet et nous hébétés, nous attendions quelque chose de plus traditionnel. Pour finir, nous passons les photos et les films de notre appareil photo sur la télé, ils sont surpris. Ensuite on s’eclipse discrètement et nous les laissons terminer leur film.

Le lendemain, c’est reparti! Un peule, éleveur de chèvres nous invite à manger pour me remercier d’avoir traité ses bêtes. A 10h30, on déguste igname pilé, cabri et sauce sesame. Le cabri, c’est beaucoup moins fort que le bélier. Nous rentrons à midi, notre repas nous attend. On ne peut plus rien avalé. Odette, notre cuisinière est contrariée, elle croit que nous n’aimons pas sa cuisine. Et ça continue encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord! Dans l’après-midi, une conseillère d’Hilarion nous invite à 16h. Je m’imagine deja un bon petit gouter avec des spécialités d’ici, sucré évidemment. Mais les béninois ne connaissent pas de patisseries, dommage! La maitresse de maison nous a préparé la pate rouge (farine de maïs, piment, tomate), sauce moyo (tomate oignons, piment) en premier plat et en deuxième plat riz sauce tomate. Il est interdit de refuser de manger, c’est trés mal vu! On s’execute et nous rentrons gavés. On finit Tabaski sur les rotules. Demain on visite la deuxième école primaire, le groupe B.

La récolte de miel

Récolte du miel à Kokoro
Récolte du miel à Kokoro
Au programme ce matin, visite du site apicole de Nazaire et si la chance est avec nous, récolte de miel. Nous verrons bien mais les fortes pluies d’Octobre ont beaucoup retardées le travail des abeilles. Les filles ne peuvent pas participer, il n’y a que 2 équipements et sans équipement même éloigné c’est beaucoup trop dangereux.

Le Bénin est un pays adapté à la pratique de l’apiculture, les forêts comportent beaucoup d’essences mellifères: eucalyptus, acacia, glyricidia… L’apiculture semi-moderne (avec des ruches keynanes) est en plein développement, elle apporte beaucoup. Activité complémentaire à l’agriculture, l’apiculture représente une source de revenu importante. L’apiculture participe aussi à la lutte contre la déforestation. En effet, la tradition apicole consiste en une simple cueillette. Il s’agit d’abattre tous les arbres dans le creux desquels se trouve des essaims pour chercher le miel. Une fois abattu, on détruit l’essaim à l’aide d’un feu de paille et parfois le feu se propage. Voilà pour la culture de tous.

Nous préparons le matériel avec Nazaire, rien de très différent comparé à la France (oups pour ceux qui ne savent pas, mon papa est apiculteur amateur): un en-fumoir, un pantalon et une veste épaisse, une coiffe qui protège la tête des piqures, un grand couteau et une balayette artisanale pour chasser les abeilles. Ce qui diffère ce sont les ruches beaucoup plus simple au Bénin et par conséquent moins chère à fabriquer. Ici pas de cadre avec de la cire ou les alvéoles sont dessinées mais uniquement des baguettes de bois, les abeilles au Bénin construisent tous.

Arrivés sur le site apicole après 10 mn de moto dans la brousse, nous commençons par allumer les en-fumoirs, 1 chacun. Ensuite, nous nous équipons, Nazaire accorde un très grand soin à notre préparation. Les abeilles de Bénin plus petites quand France sont très virulentes. Nous ouvrons une première ruche, pas de miel uniquement du couvin, nous refermons sans tarder la ruche. Scénario identique pour la 2ieme, 3ième et 4ième ruche. Enfin la 5ième est la bonne, deux baguettes (cadre) ont du miel operculées. Avec le couteau, nous récupérons environ 1 kg de miel, maigre récolte mais cela fera la joie de la famille.

Nous refermons vite la ruche malgré cela nous avons chacun une grappe de plusieurs centaines d’abeilles accrochée à notre nuque. Je comprend mieux l’application de Nazaire lors de notre habillement. Il nous à bien fallu 20 minutes pour se débarrasser des abeilles à l’aide de la balayette et des en-fumoirs. Le retour à la maison est un grand succès. Les filles sont ravis de pouvoir manger du miel qui gustativement est très proche du miel de lavande. Cela change du miel que nous avons acheté à Abomey.

Visite chez les Peules

Vétérinaire dans un camps Peul
Vétérinaire dans un camps Peul
Ce matin départ à 6h30, Louison et moi, nous allons à la rencontre des Peules. Cette ethnie que l’on retrouve dans plusieurs pays d’Afrique noire, gère l’élevage du gros bétail depuis des générations. Nous partons en moto derrière Nazaire, un conseiller du chef du village et Rodolphe, le veto de la région. Arrivée au premier campement, les Peules sont prêts. Rodolphe explique la raison de notre venue. Nous voulons déparasiter leurs bêtes avec un produit très complet. Il essaie de sensibiliser les éleveurs sur la prévention des maladies. Mais, la population n’est pas encore prête. L’animal est en liberté totale, le peule n’est là que pour récupérer les bienfaits de dame nature. Une bête à vendre au marché, alors si elle est un peu maigre, ils n’en veulent pas à leur bienfaitrice. Ici, on vend une bête uniquement si on a besoin d’argent ou si elle est malade, pas de recherche de profit. Aujourd’hui avec notre venue, ils sont contents, la providence enfin les dieux leurs apportent du soutien. Il faut espérer que cette action permettra de changer les mentalités petit à petit. Les peules, enthousiastes et confiants, nous présentent leur bêtes. Les animaux sont très dociles, ils s’approchent spontanément de nous et ne montrent aucune agressivité à la contention. Ils veulent absolument que l’on traite le taureau. Belle marque de confiance, on avance!

Louison est ravie car elle participe aux soins avec Rodolphe et moi. Elle administre une solution anti-parasitaire qu’elle dépose sur la ligne du dos des oreilles jusqu’à la queue sur les jeunes bovins. Voilà un dimanche matin efficace, nous avons traiter 40 bêtes, il est 11h. Il commence à faire chaud, nous rentrons voir Alain, Camille et Léonie qui nous attendent pour prendre un rafraichissement à la buvette invité par Fatiou le couturier.

Nous nous installons sous un acajou en compagnie d’Hilarion, le CVA, Fatiou, Richard et leurs frères. Camille en voulant rejoindre Louison dans l’acajou glisse et tombe de tout son poids sur une jambe. Nous sommes quitte pour une bonne entorse. Galère en perspective, tous nos déplacements se font à pied… Pour éviter tout nouvel incident, nous allons nous installer sous une paillote. Le choix de la boisson est rapide bière ou bière. On nous sert chacun une bouteille de 63 cl de bière du Bénin, c’est désaltérant et ce n’est que la première tournée! Rassurez-vous pour les enfants, il y a des sucreries comme ils appellent ça ici : coca, fanta ou sprite.

Nous poursuivons notre discussion sur comment développer Kokoro et comment redynamiser le partenariat avec Vidome. A cette occasion, nous comprenons mieux pourquoi Vidome n’a pas assuré les cours de soutien scolaire en 2010. Chaque débat est ponctuée par une maxime d’Hilarion comme si on ne trouve pas ce que l’on mange on mange ce que l’on trouve. Nous essayons de faire prendre conscience aux conseillés d’Hilarion que l’aide de Vidome ne peut pas être suffisante pour développer Kokoro et qu’il faut s’appuyer sur les forces du village: l’hospitalité, la simplicité, la connaissance et l’intégration au milieu naturel, l’artisanat. Ainsi, la maison en construction pour accueillir les bénévoles de Vidome peut également permettre de loger des voyageurs à la recherches de tourisme équitable. Nous insistons également sur la recherche de projets qui permettront de faire travailler les artisans du village.

Tomate, Tomate, Piment

Comme souhaité par Hilarion, ce matin nous avons la charge de tous les CE et CM de l’école primaire groupe A. Au total 267 enfants devraient nous rejoindre, une paille, espérons que le thème «les droits et les devoirs de l’enfant»les motives.

Nous avons décider de procéder par équipe et par ateliers. Nous sommes 4, il aura donc 4 ateliers et une douzaine d’équipe. Camille fera réfléchir les enfants sur quels sont leurs droits et devoirs sous forme de jeux. Alain tiendra le stand «se distraire», sprint et foot au programme. Louison animera une chasse aux trésors avec des énigmes, des problèmes mathématiques et course en sacs. Moi, je m’occuperai de leur avenir, on découvrira les métiers qu’ils pourront faire plus tard sous forme de mimes.

Nous avons mis un peu de temps pour faire les équipes, 160 enfants à gérer ça fait beaucoup pour la famille Clement seule. Heureusement, tout le monde n’est pas venu occupés surement à aider leurs parents aux travaux des champs. On obtient au final 8 équipes de 14,15 enfants. C’est parti! Camille et Louison se débrouillent comme de vrais petites institutrices. Les enfants sont surexcités mais contents, ils ne comprennent surement pas tous mais peu importe. De mon coté, ils ne connaissent ni le mot métier, ni le mot mime. Mais ils sont enthousiastes à tout alors ils participent. J’ai des filles qui veulent être sale-femme (sage-femme). Ils veulent tous faire ministre, président ou directeur.

Nous avons lancé un nouveau jeu TOMATE, TOMATE, PIMENT. Les enfants forment une ronde. A la manière du facteur n’est pas passé, un enfant tape sur le tête des enfants assis en prononçant soit tomate soit piment. S’il dit piment, l’enfant assis court après lui pour l’attraper avant qu’il ne s’assoit. En France, c’est tomate tomate ketchup mais les béninois ne connaissent pas le ketchup alors on s’adapte. Le piment ici tout le monde connait.

Visite du Collège de Kokoro vu par Camille

Le collège est loin du village du coup, nous avons fait une longue marche au bord de la route. Nous arrivons à 10H lors de la récréation. En guise de surveillant, des poules et des chèvres se promènent dans le collège. Au Bénin, c’est à cette heure là qu’on prend le repas. Ainsi, trois vendeuses proposent de la bouillit de maïs, un plat riche en eau et protéines. Le prix de repas et de 100 FCFA (15 centimes). Les cours reprennent, le principal heureux nous invite dans son bureau, un petit cagibi assez propre.

Maintenant nous allons dire bonjour à toutes les classes constituées de 40 élèves environ chacune. Ici ce n’est les élèves qui changent de classe mais les professeurs. Le programme est assez similaire au notre, la tranche d’age des enfants est de 10 à 18 ans. Les cours se finissent à 12H et reprennent à 15H. Quand nous partons les élèves collés nettoient le collège. Maintenant, je sais à quoi ressemble le collège de Kokoro, il n’est pas clôturé. Il y a 3 grands bâtiments pour les classes et un petit ou il y a le bureau du principal et le matériel. Par contre, pas de salle des professeurs mais un grand stade sans herbes.

Conclusion, Kokoro est un village d’environ 4000 habitants comme Soucieu-en-Jarrest, nous pourrions envisager un partenariat ou une correspondance entre le collège La Perrière et celui de Kokoro. Les besoins sont énormes et l’enthousiasme important.